Toutes les critiques de The Salvation

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Une ville balayée par le vent, des habitations sommaires, des gueules patibulaires… L’ouverture de The Salvation ne laisse planer aucun doute : Kristian Levring réhabilite le western à l’ancienne, même si le réalisateur danois est stylistiquement plus proche du post-moderne Sergio Leone (violence graphique, mutisme des personnages) que du classique John Ford. L’intrigue emprunte d’ailleurs beaucoup à Il était une fois dans l’ouest, puisqu’il est question de vengeance personnelle, de spéculations immobilières (en rapport avec l’expansionnisme ferroviaire) et d’une relation amoureuse contrariée. Dans la peau du raider taciturne, Mads Mikkelsen s’inscrit de son côté dans la veine de ceux qui l’ont précédé (Clint, Charles, Lee…) en apportant la touche émotionnelle qu’on lui connaît. Hommage appuyé et assumé au genre, traversé de fulgurances visuelles,The Salvation se distingue par son personnage féminin, une veuve à la langue coupée et à la beauté incendiaire, création mythologique digne de L’homme à L’harmonica à laquelle Eva Green prête sa silhouette parfaite et une intensité inattendue. Une bonne mise en bouche avant Pour une poignée de dollars en clôture.

  2. Première
    par Gérard Delorme

    Ivre de rage après le meurtre de sa femme et de son fils, Jon tue leur assassin, déclenchant une réaction en chaîne dans une petite ville : le frère du mort, un ancien mercenaire qui fait régner la terreur dans la région, décide lui aussi de se venger. Entre lui et Jon, c’est la guerre totale. Entendre parler danois dans un décor de western, comme c’est le cas au début de "The Salvation", produit un effet bizarre jusqu’à ce que l’évidence s’impose, appuyant l’argument du réalisateur Kristian Levring : l’Ouest a été conquis par des Européens, donc le western est un genre européen. Il le prouve en recyclant avec conviction et aptitude les principales figures du genre (vengeance, loi du plus fort, rapacité des propriétaires terriens...). On pouvait redouter au pire une bouillie, au mieux un digest. Le résultat est étonnant, mêlant harmonieusement le classicisme fordien et le maniérisme de Sergio Leone. Une part du mérite revient à Mads Mikkelsen, assurant une fois de plus avec la robustesse adéquate, mais il est presque éclipsé par Eva Green, qui irradie malgré (ou grâce à) un rôle totalement muet.

Les critiques de la Presse

  1. TLC - Toute la Culture
    par Gilles Herail

    Grâce aux performances muettes mais intenses du duo Mads Mikkelsen/Eva Green et de très belles images, ce western danois brutal et tendu fait honneur au genre. Une trame classique filmée avec un vrai amour du genre, produisant de très belles images et sachant magnifier un casting de visages burinés et de personnages taiseux. Par petites touches, Kristian Levring amène de la modernité, sans en rajouter. (...) "The Salvation" est un bon western, qui ravira les nostalgiques du genre sans le révolutionner.

  2. Public
    par Florence Roman

    Kristian Levring redonne ses lettres de noblesse au western avec ce f lm visuellement magnifique dans lequel Eva Green campe une muette tatouée surprenante.

  3. Clapmag.com
    par Aurélien Bedos

    Il y a bien dans "The Salvation" la volonté de faire un western classique avec des moyens et des techniques modernes, ce qui pourrait être intéressant sur le plan de l’esthétique pure, mais l’exercice de style tourne à vide tant il semble artificiel et sans conviction.

  4. Gala
    par La rédaction de Gala

    Porté par Mads Mikkelsen, ce film danois défouraille à tout va. Jubilatoire, à défaut d’être vraiment original.

  5. Toutlecine.com
    par Laure Croiset

    Un film hommage très propret et premier degré qui ne manque pourtant pas de style. Baigné d’une lumière crépusculaire, le long métrage revêt une dimension presque fantastique, en mêlant les paysages désertiques du Far West à des éléments appartenant à la mythologie danoise. Le western baigne alors dans une ambiance quasi féérique, à laquelle vient s’ajouter la belle gueule d’un Mads Mikkelsen aussi charismatique qu’énigmatique. Il capte à lui seul la lumière de ce western, qui n’offre aux femmes qu’une partition de second plan, à commencer par la mutique Eva Green.

  6. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Kristian Levring signe un western classique dans sa mise en scène, ultra référencé, respectant les codes du genre, mais joliment exécuté et efficace.

  7. Hollywood Reporter
    par Todd McCarthy

    Ce film ne rassemble rien d’autre que les éléments fondamentaux propre au western, les spécialistes du genre pourront analyser et apprécier, les novices l’aimeront pour ce qu’il représente.

  8. Le Parisien
    par Alain Grasset

    Etonnant western que ce "Salvation", où ça défouraille à tout-va, où l'hémoglobine coule à flots et où tout est bien qui finit bien. Tourné au printemps 2013 en Afrique du Sud, près de Johannesburg, le film s'offre un casting inattendu. Mads Mikkelsen y donne en effet la réplique à Eva Green et Eric Cantona.

  9. Libération
    par Gilles Renault

    Réglement de comptes en Amérique dans un pastiche danois efficace à défaut d’être original. Envisagé comme la promesse d’un intrigant oxymore, le western danois (!) "The Salvation" se caractérise au contraire par son manque absolu de singularité. (...) Bien plus proche, dans la brutalité comme dans la gestion ponctuelle d’un humour distancié, de Sergio Leone que de John Ford, l’exercice repose en outre sur une distribution assez désassortie, du marmoréen Mads Mikkelsen pastichant sans difficulté le Clint Eastwood d’antan, à Eric Cantona, alias le Corse, en porte-flingue carrément survendu sur l’affiche (trois plans, deux répliques et zou, ad patres).

  10. Gala
    par La rédaction de Gala

    Soigné dans sa réalisation, à la limite un peu trop esthétisant, le western de Levring divertit également grâce à sa galerie de seconds rôles ridiculement savoureux. On lance les paris que "The Salvation" pourrait bien devenir culte à sa façon.

  11. Télérama
    par Pierre Murat

    Le plus réussi, c'est la photo de Jens Schlosser. Cette lumière qui rend irréel, presque fantastique, ce hameau du vieil Ouest américain, cerné par des espaces déserts. (...) Bref, rien n'est franchement désagréable. Ni indispensable.

  12. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Une série B hyperstylisée réservée aux amateurs de fusillades décapantes.

  13. Metro
    par Marilyne Letertre

    Le réalisateur danois Kristian Levring récite habilement ses gammes et signe un western classique de bonne facture où se côtoient hors-la-loi impitoyables, maire cupide, justicier intègre et belles plantes malmenées dans un décor désert et aride. Avec les incontournables requis du genre : embuscades et affrontements au revolver et au fusil, exécutions sans sommation, promenades (mouvementées) en train et en diligence et paysages fordiens.

  14. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Ultra-référentiel, ce western danois bénéficie d’une réalisation racée et d’une interprétation hantée de Mads Mikkelsen. Dommage que l’ensemble manque à ce point d’originalité. (...) Sur un script classique signé Anders Thomas Jensen (à qui l’on doit notamment "Brothers", "After the Wedding", "Les bouchers verts"), le réalisateur utilise tous les artifices possibles afin de plonger le spectateur dans un Ouest fantasmé, comme vu à travers le prisme d’une cinéphilie déformante. Point de réalisme donc dans "The salvation" qui a la particularité d’être un film danois intégralement tourné en Afrique du Sud, avec des acteurs de toutes les nationalités possibles.

  15. CinémaTeaser
    par Emannuelle Spadacenta

    THE SALVATION aligne les numéros sans bavure, bafoue la promesse faite dans le premier quart d‘heure d’un récit âpre et crépusculaire et s’en tient à l’exercice formel assez vain… Il y a de belles gueules (Mads en tête), mais aucun regard profond ni aucune ride dessinée à la poussière fine des grands espaces ne saurait pallier le manque d’authenticité criant de ce film. Bien camouflé par la dictature du « fun » et du « cool » et trop propre pour être honnête, THE SALVATION est aussitôt vu, aussitôt oublié.

  16. Le Monde
    par Jean-François Rauger

    "The Salvation" est un catalogue anachronique de situations nourries à la fois par Hollywood et par la vision carnavalesque du western italien. Plaisant.

  17. Les Inrocks
    par Jacky Goldberg

    Les quinze premières minutes du film, qui laissaient entrevoir un western sec et tendu, font place à une complaisance de chaque instant. Et malheureusement, ni les rictus de Mikkelsen, ni les blagounettes de Cantona (dans le rôle d’un vilain), ni les œillades d’Eva Green muette et balafrée (et qui n’a pas grand-chose à jouer, la pauvre) ne permettent à "The Salvation" d’imprimer la moindre image mémorable sur nos rétines martyrisées.

  18. Nouvel Obs
    par Nico Schaller

    Kristian Levring connaît ses classiques (coucou Sergio Leone) qu’il pastiche sans génie (la photo pique les yeux) mais avec bon esprit.

  19. L'Express
    par Eric Libiot

    Cette histoire de vengeance réalisée par Kristian Levring ne transcende jamais les archétypes du western.

  20. Paris Match
    par Alain Spira

    "The Salvation" est un film plaisant, mais son manque d’originalité et le bâclage de certaines scènes font qu’il n’arrive pas aux étriers d’un Sergio Leone ou à la selle d’un Tarentino.