The Tree of Life : l'arbre de vie

Ovni, chef d’œuvre, film expérimental, impressionniste ou pédant… Voici quelques mots pouvant décrire le dernier long-métrage de Terrence Malick, Tree of Life. Si le cinéaste prouve qu’il excelle sur le plan de la photographie et du mystique, il aura malheureusement tendance à perdre en cours de route une bonne partie de son public à force d’allégories, de métaphores ou de réflexions religieuses. Certes Tree of Life est parfois bouleversant, fascinant et aura tendance à vous obséder longtemps après son visionnage, pourtant on ne pourra pas s’empêcher de reprocher à Malick de trop en faire. N’allez pas voir ce film pour Brad Pitt ou Sean Penn, mais pour vivre une expérience qui ne vous laissera pas de marbre.

Avec le dernier film de Terrence Malick, le cinéma est en train de redevenir un art

The Tree of Life transporte avec lui sa légende de fresque poétique grandiose mais aussi de casse-tête maudit et de prière impossible à écrire ou proférer.

The Tree of Life est une œuvre grandiose (...) C'est un film qui frisonne de partout, qui éveille les sens et qui tient en équilibre (...) Il y a de l'émotion et du sentiment, des questions sans réponses et des portes qui s'ouvrent.

ode à la bonté et à la grâce, qui idéalise la femme, aimante, face à l’homme, au désir de puissance néfaste, et se conclut par un final œcuménique sur la plage digne d’un Claude Lelouch New Age, frôle sans cesse le nanar contemplatif et fumeux. Une chose le sauve : le génie formel de Malick.

Entre philosophie maladroite et trip mystique, The Tree of Life offre des moments magiques entre une fratrie et un père autoritaire. Las, les images sublimes et les instants d’émotions peinent à chasser l’ennui progressif qui emporte le spectateur dans une profonde torpeur.

Autobiographique et cosmique, The Tree of Life, voudrait embrasser d'un même élan la vie d'une famille américaine et la création du monde. (...) Un film fragmenté qui s'embourbe jusqu'à provoquer un ennui indicible, puis en émerger en quelques plans et toucher à la grâce.

A voir, malgré tout, pour une poignée de moments de grâce qui font monter les larmes aux yeux.

Enfin présenté au Festival de Cannes 2011 après des années d'attente et de spéculations, The Tree of Life de Terrence Malick est une immense déception, à la hauteur de l'attente.