Toutes les critiques de Una promessa

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Une femme dépèce un animal devant un vieillard qui, ensuite, l’asperge d’eau, lui demande de se dévêtir et de s’agenouiller devant lui. Le fantasme est sadique, l’humiliation, totale. L’homme est une sorte de mafieux, on ne sait pas trop ; la femme, une ouvrière qui travaille sous ses ordres dans une exploitation indéterminée où sont exploités inhumainement les migrants africains et les Italiens miséreux. Les frères Di Serio appuient là où ça fait mal avec un voyeurisme malsain et une violence graduelle. S’appuyant sur de longs plans fixes et des dialogues minimalistes, ils instaurent une atmosphère dérangeante et provocante. On pense à un certain cinéma mexicain (Reygadas, Escalante) qui renvoie l’homme à une animalité primaire. Un air de déjà-vu malgré une force certaine.