Toutes les critiques de Une vérité qui dérange

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gael Golhen

    Une vérité qui dérange montre le combat d’un homme contre le réchauffement global. Seul, avec son ordinateur, il va de ville en ville, sillonne l’Amérique du Nord, l’Asie et l’Europe, montrant son «diaporama» à des groupes d’étudiants ou de citoyens inquiets. La conférence commence toujours par les mêmes mots: «Mon nom est Al Gore et je devais être le prochain président des États-Unis.» C’est l’unique intérêt du film: mettre en scène l’ex-futur président US, serial loser fascinant.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    Et si au lieu d'un sympathique film pédagogique sur la catastrophe climatique, le film de Davis Guggenheim dressait sans le savoir le terrible portrait du monde à partir de celui d'un homme, Al Gore ?
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    - Refroidissement brutal ? un scénario (bis), de 2006 à 2026
    - Une Vérité qui dérange en images : la galerie photosUne vérité qui dérange n'a pas la portée révélatrice promise par son titre. Pour l'essentiel, l'état des lieux qu'il dresse est assez connu : la course à la catastrophe climatique - avec fonte des glaces et tornades pour tout le monde, sauf les Hollandais qui seront déjà sous l'eau - est bien avancée. Pire : là où on pariait sur des changements structurels dans un siècle ou deux, il faut s'attendre à un retournement plus radical d'ici une vingtaine d'années.Néanmoins le mérite du film de Davis Guggenheim est de présenter de manière didactique et agréable une petite révision des causes et conséquences de la catastrophe annoncée, à la manière d'un prof sympa qui nous ferait bachotter avant la grande échéance de l'examen. Et de nous rappeller quelques conseils pour limiter les dégâts : prendre les transports en commun, rouler à l'énergie renouvelable et "voter pour les candidats qui s'engagent"... C'est oublier un peu vite qu'avant d'être un sémillant conférencier, Al Gore fut vice-président de la plus grande puissance de la planète, ce qui lui donnait tout de même un peu plus d'impact qu'un diaporama itinérant. Gardons à l'esprit qu'aucun sénateur démocrate ne voulut ratifier le protocole de Kyoto en 1995 sous Bill Clinton.L'homme blessé et le destin du monde
    De temps en temps, entre deux conférences où il prêche des convaincus, un autre visage de l'ancien futur président des Etats-Unis apparaît : celui d'un type blessé et un peu loose qui remâche amèrement sa défaite contre Bush - mais parce qu'il a préféré abandonner le recomptage des votes en Floride plutôt que de déstabiliser le pays, apprend-on. Il tente alors de rappeler son vain combat de trente ans au Congrès pour réduire l'émission de CO2, ou encore la mort tragique de son fils, celle de sa soeur...Alors qu'elles tentent de lier la biographie d'un homme à un destin planétaire pour relancer la carrière d'un candidat (et lui conférer une aura quasi-christique), ces ponctuations intimes nous donnent l'image d'un homme obsédé par son image et par le pouvoir, pathologiquement incapable de réussir. Sans le savoir, ces petites coupures "publicitaires" constituent le constat le plus amer : Al Gore y est le symbole parfait d'un monde qui n'abandonnera jamais ses obsessions au profit de sa survie.Une Vérité qui dérange
    Réalisé par Davis Guggenheim
    Avec Al Gore
    Doc. Etats-Unis, 2006 - 98mn
    Sortie en France : 11 octobre 2006
    [Illustrations : © Participant Productions]
    Sur Flu :
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    - le site officiel