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Cette année, les salles obscures de l’Hexagone n’ont pas connu la crise et ont enregistré un nombre impressionnant de billets vendus : plus de 195 millions. Un succès inattendu Avec près de 200 millions de spectateurs dans les salles obscures en 2009, le cinéma français ne s’est jamais mieux porté. A l’heure où les médias parlent surtout de la crise économique, et que le téléchargement illégal sur internet continue de prospérer, les français continuent à aller au cinéma, et pas qu’un peu ! 195 millions d’entrées à la mi-décembre : du jamais vu depuis 1983 (L’Eté Meurtrier, Le Retour du Jedi…). En 2008, 189 millions de billets avaient été vendus, dont 20,4 rien que pour les Ch’tis. 2009 voit apparaître un taux de 5% de spectateurs supplémentaires, malgré le fait qu’aucun long-métrage n’ait dépassé la barre des 10 millions d’entrées (le 1er film du top, L’Age de Glace 3 n’en enregistre « que » 7,8). Pas d’énorme surprise au niveau des succès, puisque ce sont les blockbusters et les suites qui enregistrent les meilleurs résultats (outre le film d’animation sus cité, Harry Potter 6, Twilight 2, Là-Haut et 2012 tirent leur épingle du jeu). Quant aux films français, ils ne sont pas en reste, Le Petit Nicolas, Lol ou encore Coco passent la barre des 3 millions d’entrées haut la main. Quand la crise rime avec surprise Nous voyons donc qu’en temps de crise, les Français tiennent à se divertir, et les comédies ont particulièrement trouvé leur public cette année. De Very bad Trip à Neuilly sa mère en passant par Les Beaux Gosses ou La première étoile, certains films inattendus ont cartonné. Dans un registre plus sérieux, Le concert, Un Prophète ou encore Welcome ont attiré plus d’un million de spectateurs chacun, preuve que les films d’envergure sociale peuvent avoir un certain impact. L’année 2009 voit aussi apparaître l’essor de la 3D, un phénomène déjà repéré cet été, mais qui atteint son summum avec la sortie d’Avatar. Un résultat à relativiser Alors que la fréquentation est exceptionnelle en région parisienne et dans plusieurs grandes agglomérations de province, elle a enregistré de faibles résultats dans les petites villes. Contrairement à l’année dernière, où le succès des Ch’tis avait été constant partout en France, l’année 2009 montre une fréquentation très inégale qui pèse lourdement sur les cinémas de quartier. Autre point à ne pas négliger : les films français peinent à trouver leur public à l’étranger. Seul Coco avant Chanel s’en sort, avec 5 millions d’entrées enregistrées à l’étranger. -23 % de fréquentation dans ce domaine. Gageons qu’en 2010, la donne s’améliorera quelque peu, notamment grâce à Arthur et la vengeance de Maltazard