EXCLU – Mélanie Laurent nous raconte les coulisses de Black Widow, qu'elle a failli réaliser
Première/Marvel

"Je n'étais pas sûre d'avoir envie de passer trois ans de ma vie à faire un Marvel. (…) Par contre, je suis persuadée que cela m'a servi pour Voleuses."

Mélanie Laurent est en couverture du Première de novembre 2023 (n°545, actuellement en kiosques) entourée de ses comédiennes de Voleuses : Isabelle Adjani, Manon Bresch et Adèle Exarchopoulos.

A l'occasion de l'arrivée de ce film de braquage sur Netflix, en ce mercredi 1er novembre, nous partageons ci-dessous un nouvel extrait de cet entretien du quatuor d'actrices, très en formes à l'écran, mais aussi en interview. Ainsi qu'une vidéo des coulisses de leur shooting pour Première :

Mélanie Laurent : "Au fond, Voleuses est une nouvelle version du Bal des folles"

La comédienne d'Inglourious Basterds et réalisatrice du Bal des folles est connue pour son franc-parler, et pour son goût pour les projets éclectiques : elle alterne sans problèmes entre drames intimes (Respire, Galveston...), tournés en français ou en anglais, comédies (Dikkenek), et blockbusters hollywoodiens (Insaisissables, Six Underground...). Ses consoeurs ont pourtant été étonnées d'apprendre qu'elle aurait dû réaliser un Marvel pour Kevin Feige et Scarlett Johansson : Black Widow. En 2018, on apprenait en effet qu'après un long processus de casting, le producteur et la star principale de la saga avaient choisi Cate Shortland (cinéaste australienne connue pour le drame Lore sorti en 2013), qui était en finale pour ce poste face à Mélanie Laurent.

Voici les détails.

Voleuses de Mélanie Laurent
Netflix

Vous parliez de Los Angeles. Mélanie, quand vous avez auditionné pour réaliser un film Marvel…

Adèle Exarchopolos : Quoi ?! Attends, t’as passé des auditions pour un Marvel ? Je le crois pas ! Lequel ?

Mélanie Laurent : Black Widow. Il y a des choses sur moi que tu ignores encore… 

… Est-ce que vous aviez la sensation d’être accueillie différemment parce que vous étiez une femme ?
ML :
C’est particulier puisqu’ils cherchaient une réalisatrice. Les studios américains sont étonnants. On était 300 sur la ligne de départ parce qu’ils voulaient voir tout le monde. Y compris une réalisatrice qui avait juste fait un court métrage et dont on leur disait qu’elle avait un œil intéressant ! Ça ne leur fait pas peur : ils sont capables de donner 250 millions à un cinéaste parce qu’ils savent que leurs grosses équipes vont gérer toute la machinerie. Ce qui compte, c’est le champ/contrechamp entre deux acteurs. Ce petit moment qui fait que certains Spider-Man sont plus émouvants que d’autres. Ils avaient vu mon deuxième long, Respire, qui a fait trois entrées en France et une là-bas (Rires.), et ils m’en parlaient avec un enthousiasme étonnant. Ils n’avaient aucun doute sur le fait que la fille qui a fait Respire pouvait réaliser Black Widow.

AE : Et ça s’est fini comment ?

ML : On était deux finalistes et c’est Cate Shortland qui a été choisie !

MB : Ah ouais, quand même !

ML : Mais franchement, je n’étais pas sûre d’avoir envie de passer trois ans de ma vie à faire un Marvel. Ce qui m’excitait, c’était de franchir les étapes du casting. J’ai énormément appris au cours de ce processus.

Rétrospectivement, ça vous aurait plu de réaliser Black Widow ?
ML : Je ne crois pas. Par contre, je suis persuadée que ces sept mois passés à faire du montage de film d’action, à présenter Black Widow avec des références françaises sans maquillage, m’ont servi pour Voleuses. Tout comme tourner cinq mois avec Michael Bay qui s’éclatait avec quatre hélicoptères et 700 caméras sur Six Underground !

Isabelle Adjani : Ah ça y est, j’ai tout compris ! Je me de- mandais d’où venait ce génie. Tu observes et tu copies. Comme tous les grands ! (Rires.)

Le reste de cet entretien à quatre voix est à retrouver dans les kiosques. Bonne lecture !

Voleuses de Mélanie Laurent
Netflix

Voici le synopsis et la bande-annonce de Voleuses :

Carole et Alex sont deux voleuses de génie, et meilleures amies depuis toujours. Sous la coupe de Marraine depuis des années, elles rêvent d'être libres. Avec l’aide de Sam, une championne de moto, elles se lancent dans une ultime aventure pour s'affranchir de cette vie de cavale.


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