Quentin Tarantino assure qu'il n'est pas fétichiste des pieds
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Le cinéaste est également revenu sur la présence de scènes de sexe dans son cinéma.

Les révélations autour de Quentin Tarantino et de son cinéma continuent d’affluer depuis plusieurs semaines, alors que le cinéaste est actuellement en tournée dans toute l’Europe pour la promotion de son ouvrage Cinéma Spéculations, pour laquelle il organise des masterclass et des lectures, et pour lequel il était passé par le Grand Rex à Paris le mois dernier.

Cinéma Spéculations, de Quentin Tarantino : une autobiographie déguisée en essai sur le cinéma

Si sa filmographie paraît aujourd’hui irréprochable, enchaînant les succès publics et critiques depuis Reservoir Dogs, un film fait office de “paria”, apparaissant toujours comme le moins cité : Boulevard de la Mort, son hommage au cinéma d’exploitation des années 1970, qui s’est révélé être un échec au box-office mondial, ne générant que 31 millions de dollars de recettes pour un budget de 30 millions.

J’ai eu la chance d’écrire des histoires qui ont une résonance avec énormément de personnes, et cela m’a permis de pratiquer mon art sans aucune restriction, par rapport à d’autres cinéastes. Mais une chose marrante m’est arrivée : pendant un certain temps, on me proposait beaucoup de projets, jusqu’au moment où le studio a laissé tomber, étant donné que je préfère écrire mes propres histoires. Après Boulevard de la Mort, qui fut un échec au box-office, j’ai commencé de nouveau à recevoir des propositions” témoigne le cinéaste pour le média espagnol Diari Ara. “Le studio a dû se dire ‘Maintenant qu’il est touché et que sa patte n’est plus là, il va accepter nos projets.’ Et il n’y a rien de mal à faire des projets commissionnés par Hollywood. On m’a toujours offert des films intéressants. Mais j’ai préféré me réinventer, et à la place j’ai fait Inglourious Basterds”, ajoute-t-il.

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Le réalisateur s’est-il laissé influencer par ses pulsions de cinéphile expérimenté ? C’est en tout cas ce qu’il laissait entendre au magazine anglais Empire en 2021 : “Avec Grindhouse, Robert [Rodriguez, qui a réalisé lui aussi un film en hommage au cinéma d’exploitation, Planète Terreur] et moi pensions que les gens auraient un peu plus de compréhension face à l’histoire des doubles features et des films d’exploitations. Mais au final, ce n’était pas le cas. Il n’avaient aucune putain d’idée de ce qu’ils regardaient !” avait-t-il alors déclaré.

Une question sur la présence de scènes de sexe dans ses films est également revenue dans l’interview qu’il a accordé au média espagnol : “C’est vrai, le sexe ne fait pas partie de ma vision de cinéma. Dans la vraie vie, c’est très difficile d’en filmer, tout le monde est très tendu sur le plateau. C’était déjà problématique d’en tourner à l’époque, et ça l’est encore plus maintenant. Si une scène de sexe apparaissait comme importante dans mon intrigue, je l’aurais intégré, mais pour le moment, ça n’est jamais arrivé.” Cette déclaration rappelle une anecdote racontée par le cinéaste dans son livre Cinéma Spéculations, où sa mère lui indiquait que la violence devait avoir une nécessité dans l’intrigue, qu’il applique manifestement à la présence de scènes de sexe dans son propre cinéma.

Tarantino en dit plus sur The Movie Critic, son prochain film

The Movie Critic, son dixième et dernier film, devrait commencer son tournage à l’automne prochain, et ne sera pas sur Pauline Kael, contrairement aux premières rumeurs.