Monarch: Legacy of Monsters
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Une série de monstres avec peu de monstres...Forcément, c’est frustrant, même si l’origin story du monsterverse ne manque pas d’intérêt.

Il y a toujours un gamin émerveillé qui s’éveille en nous quand Godzilla apparaît à l’écran, à la fois majestueux et terrifiant. Le design spectaculaire du plus célèbre des Kaijus est bien la principale réussite de la saga monsterverse, développée depuis une décennie par le studio Legendary Pictures. Quand elle place en travers de sa route Rodan ou King Kong, on dévore notre pop-corn. Mais a-t-on vraiment envie de dévorer les origines de Monarch, l’organisation internationale qui traque les monstres en question ?

Monarch: Legacy of Monsters
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La réponse est plutôt oui, dans les pas de cette série dérivée ambitieuse et soignée, qui se déroule à deux époques différentes : d'abord en 2015, juste après le G-Day (comprenez la dévastation de San Francisco par l’affrontement dantesque entre Godzilla et MUTO, dans le premier film du monsterverse, celui signé Gareth Edwards) en suivant une famille curieusement décomposée, qui découvre la puissance de Monarch. En parallèle, la série nous ramène dans le passé dans les années 50, pour nous présenter l'origin story, où comment les fondateurs de Monarch ont croisé pour la première fois des Kaijus, avant de créer cette agence très secrète.

Monarch: Legacy of Monsters
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La narration est intelligente et minutieusement pensée. Le décorum du Pacifique post-Seconde Guerre mondiale a du cachet et la galerie de personnages ne manque pas d'intérêt, avec en tête d'affiche Kurt Russell (dans le présent) et son fiston Wyatt Russell (dans le passe) qui jouent le même rôle avec 30 ans d'écart, et ça fonctionne plein !

Le hic, c'est qu'on a beau nous raconter des histoires sur les origines du truc, sur les hommes derrière l'organisation et sur la découverte de l'existence des Titans, nous, ce qu’on veut, c’est voir des monstres ! De la baston biblique avec des Kaijus qui détruisent tout ou s'entretuent. Or, Monarch est un peu chiche en la matière. Certes, son bestiaire introduisant de nouvelles créatures est assez cool, mais, plombée par ses longueurs, la série passe beaucoup de temps à tourner autour du pot et se montre finalement trop pauvre en Godzilla. On veut bien avaler quelques embrouilles familiales du drama ordinaire,, mais il faudrait qu’on soit récompensé en contrepartie par un minimum de clashs de Titans... Et Monarch n'assure pas totalement en la matière.