Ludvig Holberg

Le baron Ludvig de Holberg est un auteur dramatique, écrivain, historien et professeur d'université danois norvégien du dix-huitième siècle. Il est né le 3 décembre 1684 dans la ville de Bergen, dans le sud-ouest de la Norvège.Ludvig Holberg est le dernier-né d'une fratrie de douze enfants, d’un père officier supérieur dans l'armée.Alors qu'il n'a que deux ans, la famille de Ludvig Holberg bascule dans la pauvreté en raison d'un incendie ravageant sa ville natale et qui n'épargne pas le domicile familial. Malgré les difficultés financières qui surviennent, il parvient tout de même à suivre une scolarité normale et à faire des études supérieures grâce aux cours de musique et de langue qu'il dispense.En 1702, Ludvig Holberg entre à l'université de Copenhague jusqu'en 1703, avant d'enchaîner des voyages à travers les pays nordiques et germaniques voisins. Il se rend aux Pays-Bas en 1704, en Angleterre entre 1706 et 1708, au Danemark, puis en Allemagne jusqu'en 1709.Après cette ultime escale, il retourne au Danemark où une bourse qui lui est accordée lui permet d'entamer un long cycle d'études d'histoire au collège de Borch, à Copenhague. S'attirant les bonnes grâces du roi du Danemark Frédéric IV par son travail sur les prédécesseurs du monarque, il obtient un poste de professeur au sein de l'université ainsi qu'une pension.En 1715, le baron de Holberg s'installe à Paris pour une année et demie, puis clôt son cycle de voyages en Italie avant de regagner la capitale danoise, où il enseigne tour à tour la métaphysique, la rhétorique latine et l'histoire entre 1717 et 1730.Parallèlement à sa tournée européenne et à sa carrière de professeur universitaire, il publie plusieurs écrits à l'image du Droit de la nature et des gens, rédigé en allemand en 1715, Les Historiens danois dont les textes sont en latin (1719), ou encore Les Mariages entre parents, également paru en 1719.Ludvig Holberg s'essaie par la suite à la poésie en écrivant notamment Peder Paars entre 1719 et 1720. Il s'agit de l'une de ses publications les plus connues et les plus abouties dans laquelle il parodie le genre épique classique en mettant en scène des personnages clairement inspirés des oeuvres grecques antiques ou de Cervantès. Il signe aussi des poèmes sous les titres Métamorphoses en 1726 et Recueil de petits écrits poétiques en 1746, aux côtés de textes prosaïques en danois tels que Description du Danemark et de la Norvège en 1729.Marqué par son voyage au pays de Dante en 1716, Ludvig Holberg reprend des écrits comiques italiens pour les adapter à la culture danoise. C'est le cas de Jeppe de la montagne, farce parue en 1723 et s'articulant autour du récit d'un campagnard hissé malgré lui à un rang social élevé, adoptant alors un comportement hautain avant de revenir presque aussi vite à son statut initial.Erasmus Montanus s'inscrit dans ce même ordre d'idées, raillant une certaine forme d'arrivisme à travers l'histoire d'un jeune homme issu du monde rural qui se heurte à l'incompréhension de son milieu d'origine en raison de ses connaissances nouvellement acquises en ville et de son discours emprunt de pédantisme.Après les Quatre Poésies comiques publiées en 1722, le dramaturge dévoile les Comédies de Hans Mikkelsen en 1723, suivies du Voyage souterrain de Niels Klim (1741), qui se classe parmi ses oeuvres phares. Écrite en latin dans le but d'élargir au maximum son public aux quatre coins du Vieux Continent, cette comédie d'une force satirique proche de celle présentée par son modèle en la personne de Molière dépeint un monde imaginaire souterrain. Ce monde parallèle habité par le ridicule et l'absurde se dresse en métaphore de la société bien réelle de son époque, dénonçant ainsi ses travers par le biais d'une plume aussi moqueuse qu'instructrice.S'il se présente comme un admirateur de la culture française, Ludvig Holberg ne se prive pas pour autant de tourner en dérision ceux qui, selon lui, font preuve d’une tendance francophile exagérée. Ce sentiment est notamment illustré par son ouvrage intitulé Jean de France.Son oeuvre contient également des livres à vocation didactique: Histoire de l'Église jusqu'à la Réformation (1738-1740), Histoire de l'État danois (1732), ou Histoire des Juifs (1742).L'une de ses dernières parutions, Opuscula latina, revêt pour sa part un caractère beaucoup plus personnel puisqu'elle présente ses confessions.Holberg disposait à la fin de sa vie d'une petite fortune et reçut du roi le titre de baron.Le 28 janvier 1754, Ludvig Holberg rend l'âme à Copenhague, à l'orée de sa soixante-dixième année. Il entre ainsi dans l'histoire comme étant l'un des plus grands protagonistes de la culture dano-norvégienne.