La Vraie Vie des Profs

On tourne un film à Marseille avec des jeunes du cru pours’assurer des avant-premières ferventes et un bon score en PACA. On passe un morceau de rap à la mode toutes les
minutes pour contenter le coeur de cible préado et ado. On ne lésine pas sur une vulgarité qui flatte les bas instincts de chacun. Bref, on met vite fait en images un script débile qui discrédite le corps enseignant – des jeunes dissipés filment des profs à leur insu dans des postures dégradantes pour aussitôt poster les vidéos sur le Net. Vain et irresponsable.

Les réalisateurs Albert Pereira-Lazaro et Emmanuel Klotz ont réuni un impeccable casting de jeunes acteurs black-blanc-beur et ont su saisir toute la drôlerie de l’atmosphère potache de Marseille. Marseille, la ville où les adultes s’enflamment pour un rien, où les ados s’embrouillent comme des caïds et où « la vie est trop courte pour être petite ». Le tout formidablement filmé, sur une BO rap scandée par Soprano et Faf la Rage. Une tuerie, peuchère!

Beaucoup plus drôle que "L'élève Ducobu", "La vraie vie des profs" possède le même énergie décapante que le film d'animation "Les Lascars", version junior.

Les beaux gosses version Minikeums. Assez drôle.

Une comédie potache et moderne qui met aux prises lycéens internautes (Sami Bouzid et Emir Seghir) et profs ringards.

Comme des paparazzi de Hollywood, des collégiens de Marseille fouillent les poubelles de leurs profs pour y dénicher des scoops. Un peu mécanique et maladroite, cette comédie réussit heureusement à retourner son histoire de curiosité mal placée en apprentissage de la tolérance, et la fraîcheur des jeunes comédiens assure le sourire.

Aussi sympathique que léger, le passage des auteurs de la série "Lascars" derrière la caméra est plutôt réussi. Le film, grâce à certaines trouvailles comiques, est un divertissement honnête.

Bourré de bonnes intentions, le récit n’en reste pas moins bien ficelé et la joyeuse bande très attachante. « La Vraie Vie des profs » vaut le détour pour la prestation d’Audrey Fleurot dans un rôle de prof de français sexy qui cache parfaitement son jeu. Pour les moins de seize ans seulement.

Une comédie pas drôle est une comédie ratée.

d’un côté le bloc d’enseignants uniformément rigides et voués à la dérision facile, de l’autre le bloc d’écoliers uniformément turbulents et appelant à la sympathie tout aussi facile. Pas vraiment de personnages dans ce chahut, plutôt deux pôles d’une même vision moins propre à évoquer qu’à flatter un certain confort moral dans l’image d’Épinal. Au moins La Vraie Vie des profs fait-il quelques efforts pour échapper à ce schématisme aussi périmé que suspect. Mais quelle proposition nous fait-il ?

Cette comédie poussive est une vraie punition.

L’affiche donne le ton ! Ne cherchez pas plus loin, si vous avez plus de 13 ans, la fuite sera votre devise.