Toutes les critiques de Le Grinch

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Au départ, il y a bien évidemment un livre : Le Grincheux qui voulait gâcher Noël, signé par un des génies américains de la littérature jeunesse, le Dr Seuss. Puis en 2000 le premier passage au cinéma avec un numéro de zébulon de Jim Carrey devant la caméra de Ron Howard. Le Grinch version 2018 réapparaît sur grand écran mais par le biais cette fois-ci de l’animation avec à la manœuvre le studio Illumination, les papas de Moi, moche et méchant. Un passage animé qui coule de source tant -Carrey l’ayant prouvé chez Howard- il règne une ambiance cartoonesque dans les aventures de ce bougon misanthrope vert et poilu bien décidé à gâcher les festivités de Noël de Chouville. Ce petit village dont il vit depuis 53 ans à l’écart, dans une grotte, avec comme seul compagnon, son dévoué chien Max.

    Doublage haut de gamme
    Yarrow Cheney (co-réalisateur de Comme des bêtes) et Scott Mosier (scénariste de Drôles de dindes) s’emparent de cette histoire pour signer une sarabande de Noël drôle, trépidante, avec juste ce qu’il faut d’une émotion à la La vie est belle de Capra. Un équilibre jamais évident à trouver mais qui s’exprime ici avec justesse. Évidemment, le rire domine à travers les mille et une idées sortant du cerveau prolifique de cet ermite grognon pour pourrir le Noël des Chouvillois dont la gentillesse chevillée au corps et au cœur lui donne des haut-le-coeur. Mais Le Grinch ne se résume pas à une banale succession de gags et introduit au fil du récit cette jolie idée que si ses manigances vont se retourner contre cet ermite agité, elles vont surtout permettre aux habitants de Chouville de réaliser où se trouve l’essentiel de Noël. Et ce sans tomber dans le piège mièvrerie, même si l’on n’atteint pas ici les sommets des meilleurs Pixar capables, à chaque instant, de parler à tous les publics, en variant les degrés de lecture. N’empêche : on prend devant Le Grinch le même plaisir enfantin que celui des comédiens qui prêtent avec virtuosité leurs voix :  Benedict Cumberbatch en V.O., Laurent Lafitte en V.F.