Toutes les critiques de Les Beaux Jours d'Aranjuez

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    De sublimes images de Paris en 3D sur la non moins sublime mélopée de Lou Reed, "A Perfect day". L’errance, la ballade folk. Tout Wenders est là, en quelques plans qui introduisent un peu faussement le film dont l’action se concentre sous une pergola, où deux personnages vont deviser longuement de la vie, de l’amour, du sexe. Tiré de l’œuvre de Peter Handke, Les beaux jours d’Aranjuezillustre encore une fois la conviction de Wenders selon laquelle la 3D n’est pas qu’un gadget spectaculaire mais une façon comme une autre de filmer n’importe quel type de proposition cinématographique. La douceur des mouvements de caméra et la séduction de la profondeur de champ ne suffisent cependant pas à masquer le manque de souffle de ce dialogue interminable entre Reda Kateb et Sophie Semin, cloués sur leurs chaises pendant 1h30. Le fond et la forme ne se rejoignent finalement jamais, le théâtre et le cinéma restant bien sagement à leur place. Christophe Narbonne