Toutes les critiques de Oblivion

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Dire qu’on attendait beaucoup d’Oblivion serait exagérer, mais la perspective 1) d’un film de science-fiction 2) avec Tom Cruise 3) par Joseph Kosinski pouvait légitimement susciter la curiosité. Au final, si la science-fiction ne s’est pas enrichie d’un classique (loin s’en faut), on peut se satisfaire de celui-ci, ne serait-ce que parce qu’il est supérieurement illustré. On avait découvert Kosinski avec Tron, mais il confirme ici ses capacités d’excellent créateur d’univers. Après une guerre initiée par des envahisseurs, les terriens ont gagné, mais la planète est dévastée, et la population restante a trouvé refuge sur un satellite artificiel, tandis que des stations flottantes pompent l’eau pour la transformer en énergie. La quasi totalité du film tient dans cette hypothèse de depart, que Kosinski arrive à rendre vivante en quelques vignettes iconiques: la terre recouverte de cendres d’où emergent des fragments immédiatement reconnaissables, un appartement en plein ciel, plus quelques accessoires bien conçus comme un gyroscope volant, une moto pliable, une console de communication tactile… Le tout est spectaculaire et pourtant simple, réaliste et presque familier.
    Les choses se gâtent avec le déroulé de l’histoire qui pourrait s’appeler “Des drones et des clones” (surtout des clones). Tom Cruise joue un des derniers humains chargés de la maintenance des drones qui veillent à la bonne marche des extracteurs d’eau. Il vit avec sa compagne (Andrea Riseboroug, très bien dans un rôle ambigu initialement porposé à Jessica Chastain), jusqu’au jour où il assiste au crash d’une capsule contenant des corps en hibernation. L’un d’eux est celui de Julia (Olga Kurylenko) qui éveille chez Jack les souvenirs d’une mémoire pas complètement effacée. Les apparences étant trompeuses, une série de coups de théatre va revéler des vérités paradoxalement décevantes, parce qu’elles pillent sans se cacher une quantité de classiques de la SF qu’il serait vain de citer ici. Tom Cruise fait l’affaire sans problème, mais le script est le parent pauvre de ce film qui vaut surtout par sa mise en scène élégante, claire et sophistiquée. Kosinski a un bel avenir devant lui, à condition qu’il arrête l’écriture, ou qu’il trouve des bonnes histoires à adapter. Il est intéressant de noter que malgré la présence d’un réalisateur et d’un chef-opérateur tous deux specialistes de la 3D, Oblivion a échappé au procédé. L’effet d’immersion est avantageusement compensé par une bande-son stupéfiante, qui justifie à elle seule d’aller voir le film dans une salle équipée en Dolby Atmos.

Les critiques de la Presse

  1. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Tom Cruise affronte les extraterrestres qui ont dévasté notre planète. Ceux qui imaginent avoir déjà vu ce film cent fois ont tort. Le réalisateur mêle ses connaissances techniques à un vrai sens de l'écriture pour offrir à Tom Cruise un rôle à sa mesure dans un film aussi spectaculaire que malin.

  2. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Visuellement somptueux, ce récit d’anticipation plonge son héros – Tom Cruise, excellent – dans un monde post-apocalyptique, ravagé par la radioactivité. Joseph Kosinski, réalisateur et scénariste, privilégie la fable philosophique à l’action pure, et signe un film de science-fiction captivant pour les questions qu’il suscite, profondément nihiliste, écologique, imprégné de nostalgie envers un genre dont il a digéré tous les codes.

  3. Le Monde
    par La redaction du Monde

    Construit sur une série de coups de théâtre, le film dévoile progressivement l'envers véritable des apparences : les ennemis ne sont pas ceux qu'on croit, et les personnages découvrent leur véritable et impensable identité. Mais c'est surtout la dimension romantique du film, qui met en scène un enchevêtrement complexe d'affects et de passion, qui en fait son originalité.

  4. Le Figaro
    par La Rédaction du Figaro

    Une excellente surprise !

  5. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    Outre le couple galactique formé par Tom Cruise et Olga Kurylenko, « Oblivion » se distingue des productions SF par les combats ébouriffants à bords d’ovnis spectaculaires, et cette station spatiale-appartement translucide, avec piscine intégrée aux nuages, qui donne à l’atmosphère un côté surnaturel et léger à la « Wall-E ».

  6. Public
    par La rédaction de Public

    Un air de déjà-vu ! L’amateur de science-fiction appréciera malgré tout ce film à grand spectacle mêlant futurisme et love story. Un savoir-faire évident, de belles séquences qui en mettent plein la vue et un couple convaincant formé par Tom Cruise et Olga Kurylenko. Reste à savoir si ce film de SF restera dans les mémoires.

  7. Evene
    par Etienne Sorin

    Tom Cruise, star messianique qui tient le salut du monde entre ses mains, ne sait pas choisir. À défaut de multiplier les pains, il se multiplie lui-même. Mais malgré ce clonage, l’acteur ne parvient pas à tenir tous les fils d’un récit qui perd en densité au fur et à mesure. Reste l’hypertrophie du moi du Narcisse scientologue qui rêve de se voir immortel et si beau en son miroir hollywoodien.

  8. Libération
    par Julien Gester

    Si Oblivion s’étire un peu inutilement dans quelques pompeuses circonvolutions mélos et des accès plus remuants sans grand relief, on ressent combien ces détours relèvent plus de la stricte application d’un cahier des charges de blockbuster que du profond désir du réalisateur, qui semble tendre, lui, plutôt vers une désincarnation totale de tels enjeux. Du film, cette pente désaffectée constitue à la fois la limite à la complète séduction et l’assez intrigante étrangeté.

  9. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    Porté par un excellent scénario (entre la parano d’un K Dick et les métaphores politiques des Wachowski), « Oblivion » n’en demeure pas moins terni par une mise en scène ultra branlante qui navigue entre visions apocalyptiques envoûtantes, virtuosité nanardisante, direction d’acteurs aléatoire et gadgets kitschissimes. Une série B hybride, parfois amusante et maligne, souvent contrariante.

  10. Télérama
    par Télérama Télérama

    Que reste-t-il après la fin du monde ? Tom Cruise en combi argentée, dans une superproduction SF efficace et distrayante.

  11. Excessif / TF1 News
    par La rédaction de Excessif / TF1 News

    Si "Oblivion" nous réserve de bonnes surprises, on peut regretter un scénario qui, malgré des rebondissements et un twist final, reste prévisible. On devine assez tôt ce que le sort réserve à Jack Harper et ce qui se trame dans le ciel et sous terre. Le tout est quand même rattrapé par une réalisation de bonne facture, un bon tempo et surtout un Tom Cruise en grande forme et toujours aussi impressionnant. C'est fou la capacité de cet acteur à capter l'attention du spectateur de bout en bout, une présence magnétique rare au service de son sujet.

  12. Gala
    par Carlos Gomez

    120 millions d'euros de budget et Tom Cruise en sauveur du monde... again.

  13. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    OBLIVION y apparaît faussement complexe, maladroitement roublard et manque ainsi d’un liant qui lui aurait assuré une plus grande fluidité narrative et une portée émotionnelle plus organique. Dommage car le dernier acte, plus exaltant et effectivement pétri de rebondissements (mais aussi de références trop appuyées à 2001 L’ODYSSÉE DE L’ESPACE, MOON ou MATRIX), aurait sans aucun doute gagné en intensité s’il n’avait pas été défloré par ce second acte lourdaud. OBLIVION n’en demeure pas moins une vraie proposition de cinéma nageant à contre-courant du spectacle hollywoodien actuel et à ce titre, mérite au moins un coup d’œil curieux et indulgent.

  14. Metro
    par Mehdi Omaïs

    A l’exception de ses décors apocalyptiques et de quelques effets spéciaux concluants, Oblivion pèche par son manque total d’originalité. (...) Pire, l’absence de forts enjeux dramatiques et le manque de rythme de l’intrigue laisseront le spectateur mort d’ennui, en gravitation dans le vide.

  15. Toutlecine.com
    par Anne-Laure Thirion

    Jack (Tom Cruise) sera peut être le dernier héros, celui qui permet au monde de respirer... Ce qui est sûr c'est que nous on ne tape pas dans nos mains.

  16. Le Canard Enchainé
    par La rédaction du canard enchaîné

    Les effets spéciaux, l'écrasante ingénierie hollywoodienne empêchent de rigoler, même si cette histoire frôle le grotesque.