Toutes les critiques de Oslo, 31 août

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Le deuxième long métrage de Joachim Trier confirme les promesses de Nouvelle donne, film bancal où perçaient une vision et un style personnels. Comme son prédécesseur, Oslo, 31 août s’inscrit dans un dispositif narratif précis : 24 heures de la vie d’un homme en crise, qu’on suit au gré de ses rencontres. Plus direct, moins éparpillé, le récit, librement inspiré du Feu Follet de Drieu La Rochelle, gagne ainsi en intensité dramatique. La meilleure idée du film consiste à ne jamais montrer les parents, la soeur et l’ancienne petite amie d’Anders dont on apprend, par personnes interposées ou par une voix intérieure, l’importance qu’ils tiennent dans sa vie. Les confronter au héros aurait certainement contribué à alourdir le propos qui s’interdit tout moralisme et tout jugement. Anders Danielsen Lie joue l’intériorité meurtrie avec une belle constance, comme dans cette très belle scène où son personnage, à la terrasse d’un café, réagit imperceptiblement aux discussions privées des anonymes qui l’entourent.

Les critiques de la Presse

  1. A voir à lire
    par Virgile Dumez

    Cette libre adaptation du Feu follet de Drieu La Rochelle est une remarquable plongée au cœur de la dépression d’un jeune homme. Tétanisant.

  2. Fluctuat
    par Eric Vernay

    Nourrissant la charpente classique du récit de bouffées d'oxygène oniriques et d'une galerie de portraits justes et sensibles, Trier parvient à maintenir Oslo, 31 Août à flot, mettant vaillamment à distance, le plus longtemps possible, le déterminisme plombé qu'appelait son sujet. Ainsi, le désespoir de ce film élégiaque, à fleur de peau, acquiert une légèreté salutaire.

  3. Télérama
    par Louis Guichard

    Voilà un film qui, au lieu de nous divertir aimablement comme tant d'autres, semble nous demander pourquoi on vit, nous rappeler pourquoi on meurt. D'une beauté foudroyante, d'une lucidité perçante, Oslo, 31 août est une perle rare. Son héros au bord du vide est du genre inoubliable. L'effet de sidération commence dès le prologue (...)

  4. Be
    par Mathilde Lorit

    Joachim Trier réussit un portrait extrêmement fin des questionnement liés à la trentaine (...) porté par un acteur habité le film touche profondément.

  5. Positif
    par Fabien Baumann

    (...) le monde ne sonne plus juste, les jeunes êtres s'y portent mal, mais on peut encore en faire, pourquoi pas ? Un beau film triste.

  6. Les Inrocks
    par Léo Soesanto

    Les mots chatoient plus qu'ils n'imposent des idées toutes prêtes sur le sens de la vie. Cela achève de sortir le film du solo suicidaire posé sur rails. On vogue plutôt dans une belle dérive. Un voyage sans autre bagage que le talent de Trier à éviter l'apitoiement facile et le portrait noir monochrome.

  7. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Prometteur et intense [...] Un souffle mortifère balaye cette promenade, errance d'un trentenaire lucide au pays des opportunités gâchées.

  8. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Dans une ville superbement filmée, (...) sa caméra accompagne la dérive d'Anders. (...) Le comédien Anders Danielsen Lie fait palpiter sourdement, silencieusement, toutes les raisons de vivre et de mourir, dans un suspens bouleversant.

  9. Libération
    par Julien Gester

    Joachim Trier signe une évocation sensible d'une génération angoissée.

  10. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    C'est puissant, aérien et finalement totalement vivant.

  11. Le Point
    par Olivier de Bruyn.

    Si "Oslo, 31" août pâtit de la comparaison avec son prédécesseur, cette relecture du récit de Drieu ne manque pas d'atouts. En premier lieu, l'interprétation intense d'Anders Danielsen Lie (...). Au final, une réussite mineure, mais réelle.

  12. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    « Oslo, 31 août » s’en tient à une sobriété formelle qui confine ici à la modestie la plus noble, le cinéaste se contentant de suivre sagement les grandes lignes du film qui l’a précédé. Ce qui fait sa force (une mise en scène douce, fluide, élégante) mais aussi sa faiblesse (un petit côté scolaire, enfant sage, qui érode un peu l’intensité du récit). Reste la brillante prestation d’Anders Danielsen Lie, version 2.0 de Maurice Ronet : plus filiforme, presque anguleux, plus sec aussi dans son maniement de la déprime.

  13. Les Cahiers du cinéma
    par Dominique Païni

    Joachim Trier possède l'original manière d'accompagner le passage des visages et des corps dans le champs de la caméra, comme si ce passage était accidentel Mais la mise en scène tout en mimant la surprise de cette effraction réagit par des poursuites visuelles et auditives qui construisent l'identité de celles et ceux que croisent Anders (...) Ainsi, ce qui survient dans sa proximité, parfois prometteur pour son existence mais finalement dissout, irrigue tout le film d'une labilité conjuguant la description du malheur d'une vie et un paradoxal bonheur de filmer.

  14. Le JDD
    par Alexis Campion

    Oslo 31 Août a le charme vespéral des oeuvres évoquant les impasses de l'existence (...) drame intemporel, semé de références au romantisme et à la nouvelle vague.

  15. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    (...) un film fin et sensible, mais pas dépourvu de cruauté.