Date de sortie 23 septembre 2020
Durée 100 mn
Réalisé par Thomas Balmès
Distributeur Nour Films
Année de production 2019
Pays de production France, Allemagne, Suisse
Genre Documentaire société
Couleur Couleur

Synopsis

Le jeune Peyangki vit et étudie dans un monastère traditionnel dans les montagnes du Bhoutan. Quelques années ont passé depuis que le roi a autorisé la télévision et Internet dans le pays. À présent, les rituels quotidiens des moines comme allumer des bougies et réciter des prières entrent en concurrence frontal avec la nouvelle addiction aux smartphones. Peyangki se passionne pour les chansons d’amour et tombe amoureux sur WeChat d’une jeune chanteuse de la ville. Succombera-t-il à la romance et aux tentations de la ville ou retrouvera-t-il sa vie antérieure au monastère ?

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Critiques de Sing me a Song

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Au début des années 2010, Thomas Balmès filmait dans Happiness l’apprentissage du petit Peyangki, placé dans un monastère par sa mère pauvre. En parallèle à la vie monastique, Peyankgi découvrait les joies procurées par l’installation de l’électricité dans son petit village retiré du Bhoutan. Qu’est-il devenu ? C’est la question posée par Sing me a song, où l’on retrouve Peyangki, aujourd’hui jeune adulte. Toujours moine, il possède désormais, comme tous ses camarades, un smartphone sur lequel il passe son temps à surfer, même en priant ! Amoureux d’une jeune chanteuse qu’il a découverte sur une application musicale, il s’interroge sur sa vocation. Thomas Balmès récidive : à l’instar d’un Robert Flaherty jadis, il filme le réel comme une fiction – difficile de faire la part entre les deux. On pense au récent Adolescentes dans cette façon de tordre la réalité pour en tirer un récit concret et palpitant par la grâce du montage et de moments volés – ou reconstitués, on ne sait pas trop – qui servent le discours de Balmès sur « l’occidentalisation » des esprits, la perte des valeurs et l’effacement progressif de la vie spirituelle. Un nouveau personnage fait son apparition : Ugyen, une jeune mère célibataire qui survit en chantant dans des concours miteux, contrechamp sordide à l’histoire de Peyangki. Leur rencontre, retardée au maximum, renforce la dramaturgie de ce docufiction édifiant – un peu trop – dont on se demande forcément à la fin s’il ne connaîtrapas un troisième épisode.